Le matériel et le terrarium idéal pour débuter avec les isopodes
Avant de se lancer dans l’élevage d’isopodes, il faut poser les bases : le bon contenant, une bonne aération et un environnement stable.
La bonne nouvelle, c’est qu’il ne faut pas grand-chose pour bien commencer — un peu de bon sens, quelques astuces et du matériel simple suffisent à créer un habitat sain et durable.
Le choix du contenant
Les isopodes ne demandent pas un grand espace, mais ils ont besoin d’un environnement stable et bien pensé.
Les boîtes de rangement empilables sont idéales pour débuter : elles sont légères, pratiques et faciles à personnaliser. Mais un terrarium en verre peut aussi fonctionner.
Chez moi, j’utilise ce type de boîtes pour la majorité de mes colonies.
Je les choisis avec un couvercle solide et une bonne hauteur, ce qui me permet de mettre une belle couche de substrat et quelques cachettes.
Le fait qu’elles soient empilables m’aide aussi à gagner de la place tout en gardant un œil sur chaque espèce.
💡 Astuce : pour commencer, un bac d’environ 20 à 30 cm de long suffit largement pour une petite colonie.
Je préfère les boîtes semi-transparentes, qui laissent passer un peu de lumière sans perturber les isopodes, qui aiment les endroits calmes et tamisés.
Une aération bien pensée
Une bonne aération, c’est la clé d’un bac équilibré : trop peu d’air, et la moisissure s’installe ; trop d’air, et tout s’assèche trop vite.
J’installe toujours minimum deux zones d’aération : en face à face et une sur un côté de la boîte, afin de permettre une circulation douce.
Je réalise ces aérations moi-même :
J’utilise parfois une moustiquaire en tissu, pratique à découper, mais attention, certaines espèces aiment la grignoter
Sinon, je privilégie un grillage inox à maille fine, bien plus durable et sûr
Pour mes espèces tropicales, je réduis légèrement la surface d’aération afin de garder une bonne humidité, tandis que mes espèces tempérées ont des ouvertures un peu plus grandes.
💡 Astuce : Chaque espèce a ses préférences, mais une bonne aération reste indispensable pour éviter les excès d’humidité et garder un bac vivant.
Il arrive que la nourriture ou certains éléments du décor moisissent, surtout dans les jeunes bacs.
Dans ce cas, je préfère retirer simplement les zones concernées, sans paniquer. C’est normal : le bac cherche encore son équilibre.
Lorsqu’un film blanc de moisissure se développe sur le substrat, c’est souvent le signe du “cyclage” naturel qui s’installe.
Ce phénomène est temporaire et bénéfique : le micro-écosystème se met en place.
Les collemboles, de petits insectes nettoyeurs, sont d’une grande aide à ce stade : ils consomment les moisissures et participent à l’équilibre du bac.
Gérer l’humidité au quotidien
L’humidité est vitale pour les isopodes : ils respirent grâce à des plaques humides situées sous leur abdomen.
Je cherche toujours à garder un substrat frais, mais jamais détrempé, avec un coin humide et un coin plus sec pour qu’ils puissent choisir.
Concrètement, je pulvérise entre une et trois fois par semaine selon les espèces, en me basant sur l’humidité visible sur les parois :
s’il reste un peu de condensation, je laisse tranquille ; si tout est sec, je vaporise légèrement. En fonction des espèces je pulvérise soit uniquement sur la moitié du bac soit un peu tout le bac.
Dans les coins humides, j’ajoute souvent de la mousse naturelle ou de la sphaigne, qui aide à garder l’humidité sans détremper le substrat.
💡 Astuce : au lieu de me fier à un hygromètre, j’observe mes bacs. Leur apparence, l’activité des isopodes, la buée sur les parois et l'humidité de la sphaigne sont mes meilleurs indicateurs.
Température, lumière et gestion des fortes chaleurs
La plupart des isopodes se portent bien à température ambiante, autour de 20 à 24 °C.
Chez moi, mes bacs sont installés dans ma pièce de vie, où la température reste plutôt stable toute l’année.
Ils profitent d’une lumière naturelle indirecte, jamais en plein soleil, pour éviter tout risque de surchauffe.
Ce que je fais en période de canicule
Lors des grosses chaleurs estivales, certaines espèces peuvent vite souffrir.
J’ai remarqué que de petites pulvérisations d’eau une à deux fois par jour aident à rafraîchir légèrement l’air ambiant dans les boîtes.
Je déplace aussi mes bacs vers les coins les plus frais de la maison : au sol sur le carrelage ou dans une pièce plus tempérée.
Ces gestes simples ne font pas de miracle, mais ils limitent efficacement les risques de surchauffe et évitent beaucoup de pertes chez les espèces fragiles.
En résumé
Pour bien débuter avec les isopodes, misez sur la simplicité et l’observation.
Une boîte bien aérée, une humidité maîtrisée, et un endroit tempéré suffisent à garantir le bien-être de vos colonies.
Chaque éleveur finit par développer sa propre “méthode maison”, mais le secret reste le même : écouter ses bacs, observer les signes, et ajuster petit à petit.
